Dans la Roue de Poupou - Vallées de la Vienne et de la Maulde

Inscrite au Patrimoine Mondial de l'Humanité par l'UNESCO au titre des Chemins-de-Saint-Jacques de Compostelle en France.

D’abord traversée par un passage à gué, la Vienne est surmontée vers le milieu du Moyen Âge par un pont en bois. Ce pont en pierre le remplace en 1270, reliant la ville haute au site fortifié de Noblat et accueillant un flux important de pèlerins vers Compostelle et sur le tombeau de saint Léonard. Le pont est supporté par 4 arches en arc brisé. Ses avant-becs triangulaires en forme d’amande, typique des ponts médiévaux limousins, permettent de briser le courant limitant l’altération des piles.

Site Natura 2000. La Vienne est reconnue comme une des dernières rivières de France à très forte naturalité et présentant des caractéristiques écologiques remarquables. Au départ de Saint-Léonard, le cours d’eau trace son lit entre gorges boisées, landes et tourbières jusqu’au Plateau de Millevaches. Un écosystème d’importance au regard de la préservation des milieux et de la conservation des espèces rares en Europe. On peut y rencontrer la Moule Perlière, l’Écrevisse à Pieds Blancs, 6 espèces de chauves-souris, le Grand Capricorne ou encore le Sonneur à Ventre Jaune...

Le Moulin de l’Artige a été construit au 17e siècle sur les rives de la Maulde. Il succède à un moulin plus ancien du 15ème siècle, qui était accolé à un pont médiéval en pierre détruit depuis.
Le moulin se divise en plusieurs bâtiments en granite et pans de bois remplis de torchis. On y a fabriqué de la farine, du papier mais aussi pressé de l’huile et foulé de la laine.
Les constructions ont été restaurées et converties en habitation au 20e siècle. Propriété privée, ne se visite pas.

Daté du 12e-13e siècle, le château du Muraud est érigé sur un éperon rocheux à la confluence de la Maulde et de la Vienne. En ruines à la fin du 16ème siècle, il est démantelé puis reconstruit peu après. Il ne subsiste que peu de vestiges de l’ancien monument. Le corps de logis présente aujourd’hui un plan rectangulaire flanqué d’une tour. Devant la façade, une vaste terrasse offre une vue exceptionnelle sur le paysage alentour. Propriété privée, ne se visite pas.

Inscrit aux Monuments Historiques, l’oppidum de Villejoubert fut l’un des plus vastes villages fortifiés de la Gaule (près de 300 ha), avec une importante activité agricole, artisanale, commerciale et politique. Le camp est redécouvert au 19e siècle avec la découverte fortuite de vestiges (armes en fer, murs en pierre sèche, céramiques…) puis de fouilles dans les années 80. Probable capitale du peuple gaulois des Lémovices, l’oppidum est abandonné suite à la construction de Limoges (Augustoritum) et très fortement érodé.