Le Limousin, région autonome et historiquement fort convoitée depuis l’Antiquité, renferme dans des paysages vallonnés et verdoyants un important patrimoine artistique et culturel, associé, à un riche passé militaire et religieux. Sa partie occidentale, située sur les contreforts du Massif Central, possède de nombreux châteaux ou édifices fortifiés aujourd’hui répartis administrativement tant en Haute-Vienne et en Corrèze qu’en bordure de la Charente et de la Dordogne.
Particulièrement intéressants par leur architecture et leur histoire, ils ont été construits pour la plupart dès le XIe siècle, puis modifiés et souvent remodelés par nécessité guerrière ou par goût de la mode. Les nombreux vestiges sont un témoignage des luttes incessantes que se livrèrent les ducs d’Aquitaine, devenus par ailleurs rois d’Angleterre, et les rois de France chacun désireux d’étendre son influence par l’intermédiaire des vicomtes de Limoges qui étaient vassaux des premiers mais fortement attirés par les seconds.
Ainsi, les châteaux de Rochechouart, Lavauguyon, Montbrun, Châlus, Lastours, Jumilhac, Bonneval et Ségur, régulièrement espacés, constituaient une barrière défensive contrôlant à l’ouest et au sud-ouest, sur plus de 60 km à vol d’oiseau, les accès à la vicomté de Limoges.
Pour développer une animation concertée de ces sites et de leur environnement, une « Route Touristique » traversant au nord le « Pays des Feuillardiers » et au sud le « Pays Arédien » apparut comme un moyen pittoresque permettant de valoriser un passé régional commun tout en respectant leurs individualités et une thématique globale fut donc recherchée, entre châteaux, église médiévales, forteresses et abbatiales, en parcourant la campagne limousine. Tout naturellement, une image légendaire, régionale et mondialement connue, fit figure d’emblème : Richard 1er, dit « Cœur de Lion ».


